Raphael Kaufmann, étudiant de l’Université de Fribourg, s’est déplacé à Locarno spécialement pour le Festival du film. Quelle a été son expérience ? Interview.
Raphael Kaufmann, 21 ans, étudie la médecine à l’Université de Fribourg. De passage à Locarno sur la Piazza Grande, il a accepté de répondre à nos questions.
Raphael, es-tu venu à Locarno spécialement pour le Festival du film ?
Oui, je suis arrivé à Locarno à midi aujourd’hui et je repartirai demain matin. Cet après-midi, j’en ai profité pour me baigner dans le lac et pour apprécier l’ambiance estivale de la ville.
Suis-tu les comptes-rendus de Spectrum sur le Festival du film ?
J’avoue que non. Je ne savais pas que Spectrum disposais d’un site internet aussi actif. Mais maintenant que je suis au courant et que je connais les jeunes journalistes qui sont derrière, je n’hésiterai pas à le consulter de manière régulière. Et pas seulement pour le Festival du film.
Quel film vas-tu voir ce soir ?
Je vais voir « Fitzcarraldo » de Werner Herzog sur la Piazza Grande. Toutefois, je le dis en toute honnêteté : je ne suis pas venu à Locarno spécifiquement pour ce film. Ce qui m’intéresse, c’est l’ambiance. Aux côtés du Arosa Humor-Festival, des Journées littéraires. de Soleure et de quelques autres événements, le Festival du film de Locarno constitue un passage obligé pour toute personne intéressée par la culture. Cela dit, je ne suis pas un cinéphile inconditionnel et il est rare qu’un long-métrage emporte mon adhésion totale. Le cinéma n’est pas ma forme d’art préférée.
Que doit offrir un film pour emporter ton adhésion ?
Je préfère les films qui manifestent une pertinence historique, politique ou philosophique. Ce que je n’apprécie pas, ce sont les films qui traitent de sujets anodins, par hasard et sans aucun sérieux, et qui essayent encore d’y insuffler un message factice.
Donc tu es plutôt le type « L’Expérience Blocher » que le type « Feuchtgebiete » ?
Oui, peut-être. Mais je trouve « Feuchtgebiete » intéressant du point de vue de l’expérimentation cinématographique. Les médias en parlent beaucoup : je crois que ce film montrent des choses qui n’ont jamais été montrés, du moins sous cette forme-là. Il bouscule pas mal de tabous.
Blaise Fasel