Après deux ans d’absence due à ses nombreuses collaborations musicales, Mark Lanegan revient plus en forme que jamais avec un nouvel album solo. Il reprend son travail là où il l’avait laissé avec Phantom Radio, mélangeant à merveille ce Blues Rock si particulier dont il a le secret avec des rythmes électroniques.

Les paroles sont toujours aussi sombres. La voix, chargée de nicotine et d’histoire. Outre le timbre ténébreux et bas, on retrouve cette étrange sensation qui nous prend lorsqu’on écoute Nick Cave, il conte un récit, tel un livre ouvert. Les structures des chansons renforcent ce sentiment, les refrains ne créent jamais un contraste trop significatif avec les couplets, hormis sur Emperor, qui est peut-être le titre un peu plus « pop » de l’album.


Lanegan se réinvente depuis quelques années, sans jamais oublier ses influences Blues qui l’ont tant marqué et fait la grandeur de ses premiers disques. En s’entourant des meilleurs, (on notera la présence de Josh Homme et Alain Johannes, entre autres, sur cet album) il a su prendre une direction originale et en faire sa marque de fabrique.
En somme, une modernisation très personnelle du Blues, qui fait du bien à un style trop figé dans le temps, et auquel les interprètes actuels oublient souvent d’ajouter leur personnalité.

Mark Lanegan
Twitter Mark Lanegan