GIEC 2022 : c’est maintenant qu’il faut agir !

Il vaut mieux prévenir que guérir. Il est moins coûteux et plus efficace d’agir en amont comme l’atteste le 6e volet du GIEC. Spectum regarde ce rapport d’un peu plus près.

 

Qu’est-ce que le GIEC ?

Depuis 1988, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) réunit des scientifiques du monde entier. Ces volontaires alertent les gouvernements et les populations sur le climat. Pour ce faire, l’organisation analyse le changement climatique. Des conséquences sont scientifiquement prouvées, des scénarios d’évolutions sont émis et des stratégies d’adaptation possibles sont imaginées à travers le monde.

Le rapport du GIEC n’a pas pour vocation de mener des études scientifiques sur le climat et cherche au contraire à synthétiser près de 14’000 publications scientifiques rédigées par plus de 250 auteurs.

Qu’est-ce que le rapport du GIEC ?

Le rapport du GIEC contient 3 volets. Le premier analyse l’état de la planète Terre et le changement climatique. Le second volet porte sur l’impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes régionaux et mondiaux. Le dernier volet se concentre sur les solutions possibles.

Catastrophes météorologiques, montée des eaux, sécheresse, famine, maladies, les conséquences du réchauffement climatique sont multiples. Qu’est-ce qui peut être retenu de ce dernier rapport du GIEC ?

L’activité humaine

D’après le sixième rapport du GIEC, l’activité humaine ne joue plus un rôle « extrêmement probable » sur le réchauffement climatique. Elle est désormais « certaine » comme les scientifiques l’affirment : « les augmentations observées des concentrations de gaz à effet de serre depuis environ 1750 sont, sans équivoque, causées par les activités humaines[1] ».

Un œil sur le méthane

Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre qui dégrade la couche d’ozone. Celle-ci est essentielle car elle protège des rayons solaires ultraviolets.

L’élevage de bétail est aussi responsable en grande partie de l’émission de cette particule nocive tout comme les énergies fossiles, les déchets et les décharges. À noter que l’émission de méthane croît régulièrement depuis des décennies et qu’elle réchauffe plus vite la planète que le CO2.

©GIEC 2022 : c’est maintenant qu’il faut agir !

Des puits de carbones insuffisants

Les forêts et les océans absorbent le dioxyde de carbone. Ils représentent des puits de carbone. Les émissions de CO2 sont supérieures aux capacités d’absorption ce qui explique le manque d’efficacité des réservoirs naturels.

Des espaces naturels vont fleurir

Reforestation, maintien des zones humides, préservation et entretien des puits de carbone, transformation des pratiques agricoles et de la gestion des sols, les solutions sont multiples et nécessaires pour la transition écologique. Elles ne sont envisageables qu’avec des changements structurels au niveau politique, social et économique. Le rapport du GIEC met l’emphase sur la gestion des espaces naturels, le but étant d’absorber l’excédent de carbone circulant dans l’atmosphère.

+ 1.5°C se rapprochent à grand pas

Si nous voulons limiter le réchauffement à 1.5 degré, il faut atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Le plus tôt est le mieux. Pour atteindre cet objectif, les experts du GIEC s’accordent sur le fait que les émissions devraient atteindre leur pic en 2025 au maximum, mais il est fort probable qu’elles l’atteignent dès 2022. L’une des grandes priorités est de baisser progressivement les émissions de CO2 et de méthane afin de parvenir à cet équilibre. Chaque année supplémentaire sans réduire les émissions de gaz à effet de serre augmente les risques climatiques. Ce qui engendre des coûts plus élevés supportés par la collectivité.

On vit tous.tes sur la même planète. C’est pourquoi chaque action, à son échelle, compte. Recyclage, alimentation plus végétale, économie d’eau et d’électricité, chaque bonne action aide à baisser son empreinte carbone pour que la planète, et donc la société, en bénéficie…

 

Un temps d’action limité

« Les éléments scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique menace le bien-être de l’humanité et la santé de la planète. Tout retard dans l’action mondiale concertée nous ferait perdre un temps précieux et limité pour instaurer un avenir viable», selon Hans-Otto Pörtner, physiologiste et biologiste marin.

 

 

[1] https://climate.selectra.com/fr/actualites/rapport-giec-2022