Mettre en lumière des savoirs

Chapeau : Cultiver un savoir puis  . Voici le projet des “Sentiers des Savoirs”. Rencontre avec la coprésidente de l’association Amélie Pochon.

Le savoir-faire, le savoir-être, la nature et la randonnée créent une synergie qui encourage la sobriété écologique. Curiosité et partage des connaissances sont des valeurs que prône l’association  “Les Sentiers des Savoirs”.

« Notre but est de créer un réseau de porteur.euse.s de savoir et de lieux qui sont engagés dans la transition écologique. Leur donner de la visibilité, prendre soin de la nature, de la Terre et de l’humain forment la perspective qui constitue l’association », comme l’explique Amélie Pochon, co-présidente des “Sentiers des Savoirs ».

Les membres de l’association

Chez les “Sentiers des Savoirs”, il y a plusieurs catégories de membres. Pour commencer, il existe les passionné.e.s qui possèdent déjà un lieu et des projets à leur actif comme par exemple une potière donnant des cours de poterie dans son atelier. Un autre type concerne les membres hôtes de l’association qui souhaitent humblement offrir un hébergement à des visiteur.euse.s. Chose utile pour des itinérant.e.s , qui parcourent les Sentiers des Savoirs ou les membres n’ayant pas de possibilités d’hébergement. Pour les porteur.se.s de savoir mobiles en revanche, disposer d’un lieu n’est pas nécessaire; les accompagnateur.trice.s en montagne tomberont par exemple dans cette catégorie. Les itinérant.e.s parcourent quant à eux le réseau afin de se cultiver, apprendre et utiliser ces savoirs variés dans le but de mieux modeler leur avenir.  Pour terminer, des sympathisant.e.s peuvent aussi être membre de l’association.

Il est possible d’appartenir à une ou plusieurs catégories à la fois. En somme, il est primordial pour cette jeune   de valoriser des projets existants en les connectant. Les “Sentiers des Savoirs” souhaitent faire leurs premiers pas dans la région de Bienne, puis, dans une perspective optimiste, s’étendre au-delà des frontières Bernoises.

Leur raison d’être

Adeline, Mougel
Adeline, Mougel

« L’idée, c’est vraiment que des personnes puissent aller visiter ces lieux et acquérir des savoirs précieux pour leur avenir. »  précise la coprésidente de l’association qui met en relief la transmission de connaissances entre les différentes générations.  Amélie Pochon part du principe que la transition écologique pourrait être accélérée s’il était possible de créer de riches rencontres entre les porteur.euse.s de savoir hôtes ou itinérant.e.s qui souhaitent partager leurs connaissances. Jardin sauvage, permaculture, poterie, construction artistique avec des branches de saule, macération, tisane, laine de mouton ou encore guide de montagne, les domaines au bénéfice de la transition écologique sont variés.

L’importance de la transmission orale

Véritable ciment de l’association, le bouche-à-oreille permet de transmettre le savoir, des conseils et des expériences à travers des conversations. Un avantage supplémentaire est d’atteindre de potentiel.le.s porteur.euse.s qui n’auraient pas été intéressé.e.s ou considéré.e.s par les voies de communications traditionnelles. Par exemple, un érudit souhaitant se déplacer dans le réseau et partager son savoir peut répondre à une demande spécifique comme le besoin d’un botaniste pour l’identification d’une fleur.

Les inspirations

L’association s’inspire des pèlerinages et du “compagnonnage”, un mode d’apprentissage où les artisans voyageaient de lieu en lieu afin d’accumuler du savoir. « La marche, c’est l’occasion d’une transition intérieure et un retour vers soi, et aussi une découverte, une reconnexion au monde et à la nature » explique Amélie. Les itinérant.e.s sillonnent le réseau pour partir plusieurs jours chez les porteur.euse.s de savoirs hôtes. En d’autres termes, « Les Sentiers des Savoir » offre une expérience qui aura pour but de mettre en lumière la connaissance des un.e.s, et d’assouvir la curiosité des autres.